Vous avez peut-être vu passer l’information. Peut-être même que vous en avez subi les fâcheuses conséquences…
La panne massive
Vendredi 19 juillet 2024, une panne informatique a touché de très nombreuses entreprises. La conséquence la plus visible, c’était que de nombreux avions sont restés cloués au sol au quatre coins de la planète. La bourse de Londres a également été perturbée ainsi que de nombreux médias (dont TF1 et Canal +).
Avec un certain cynisme, on aurait pu se réjouir de cette panne et de son impact sur l’environnement, s’attaquant principalement aux symboles de la société de consommation.
Sauf, que le problème a également touché des hôpitaux. De même, les appels d’urgence (911) aux Etats-Unis ont également été touchés. Certains appels n’ont pas pu être pris… certains opérateurs ont dû prendre note à la main… ( source ).
Forcément, on se rend compte que notre système est fragile.
Un seul bug qui pertube tout
Cette panne due à une mise à jour corrompue d’un logiciel édité par la société CrowdStrike met en évidence à quel point nous sommes dépendants, non seulement des outils numériques, mais surtout que ces outils sont gérés par les mêmes entreprises et mêmes logiciels.
Le bug d’un seul logiciel a affecté des entreprises très variées partout sur la planète. C’est assez effrayant de voir la puissance que possède une entreprise comme CrowdStrike. Je suppose que comme moi, vous n’aviez pas entendu parler de cette organisation avant ces événements.
Ce n’est pas une première
Ce n’est pas la première fois qu’un incident informatique est à l’origine de pannes importantes. Rien qu’en 2021, on pourra citer :
- comment un incendie chez OVH a affecté plus de 3 millions de sites internet en mars 2021
- comment Orange a bloqué les appels d’urgence en France le 2 juin 2021.
- comment AWS a coupé de nombreux services comme Netflix, Disney + ou Twitch en décembre 2021
La souveraineté en question
On se rend compte que la gestion de nous outils numérique posent tout une série de problème éthiques. Presque toutes les entreprises fonctionnement aujourd’hui grâce à des outils numériques. Mais peu d’entre elles sont capables de gérer l’ensemble des contraintes liées à la maintenance, la sécurité et la pérennité de ses outils informatiques.
- Quels sont les services (informatiques ou autres) que l’elle peut déléguer sans s’exposer ?
- A quel point la dépendance à un prestataire peu devenir dangereuse ?
- A partir de quel moment doit-on craindre le pouvoir que l’on donne à ses prestataires ?
On savait que des entreprises comme AWS, Orange, OVH ou Microsoft étaient des plaques tournantes pour l’économie actuelle. Mais il faut encore largement allonger cette liste avec d’autres prestataires qui sont devenus indispensables.
