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SIMBIOS

Cet article conclut la série concernant les crises environnementales, il aborde l’introduction de substances chimiques ayant des effets néfastes sur la santé humaine.

De quoi parle-t-on ?

Les activités humaines nous exposent à des produits de plus en plus complexes. L’humanité est exposée de à de plus en plus de substances chimiques dont certaines peuvent avoir des répercussions sur la santé.

Cela peut être manière directe, comme par exemple, si vous croquez dans une pomme qui a été traitée avec des pesticides. Mais cela peut également être de manière indirecte, en respirant les substances chimiques qui ont été émises par une usine qui peut se trouver à des centaines de kilomètres. C’est à ces effets indirects que l’on va s’intéresser dans cet article.

Comment mesure-t-on la toxicité humaine ?

Le modèle retenu pour quantifier la toxicité humaine est le modèle USEtox . Ce modèle vient quantifier l’impact sur la santé de plus de 10 000 substances chimiques (éthanol, arsenic, benzène, métaux lourds…) selon l’exposition aux humains (à l’échelle mondiale ou continentale):

  • dans l’eau (douce ou marine)
  • dans l’air (intérieur ou extérieur)
  • dans le sol

Chaque substance possède un score en fonction de la quantité de matière émise, de la criticité de la substance et de l’exposition aux humains. On somme l’ensemble de ces scores pour obtenir un indicateur dont l’unité est le CTUh (Comparative Toxic Unit for humans). On sépare bien ici le caractère toxique pour l’humain et pour les écosystèmes. L’impact pour les écosystèmes est traité dans un autre score (ecotox) qui a été abordé dans l’article sur l’écotoxicité de l’eau.

Il existe deux indicateurs pour la toxicité humaine : la toxicité qui mène vers des cancers ou vers d’autres maladies. On parle alors de Toxicité Humaine - cancer (CTUh-c) et Toxicité humaine - non cancer (CTUh-nc)

Quelle est la place du numérique ?

D’après la dernière étude de GreenIT.fr, en 2023, le numérique mondial a eu un impact de 20 717 CTUh-nc et 2 108 CTUh-c, soit un total de 22 825 CTUh. A titre de comparaison, la centrale électrique à charbon PGE Górnictwo Bełchatów (Pologne) a une empreinte annuelle de 2 910 CTUh, c’est l’usine qui possède le plus haut impact sur la toxicité mesurée par l’étude Environmental ranking of European industrial facilities by toxicity and global warming potentials .

Comme toujours le Joint Research Centre propose des limites planétaires.

  Toxicité Humaine - Cancer Toxicité Humaine - Non Cancer
Impact du numérique mondial 2 108 CTUh 20 717 CTUh
Limite planétaire 962 000 CTUh 4 100 000 CTUh
Pourcentage de la limite planétaire due au numérique 0,2 % 0,5 %

Le numérique a donc une place relativement restreinte dans l’introduction de substances toxiques nocives pour l’homme.

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